J’ai voulu à partir de cartes postales tenter de redonner une identité à ces femmes.Une quarantaine de cartes postales ont été utilisées. À partir de celles-ci des sérigraphies ont été tirées au henné agrandies à l’échelle 1 sur du papier de coton et placées comme les radiographies dans des caissons lumineux. A la lumière du jour, elles sont à peine visibles ; un processus de contamination à travers le papier de coton permet de deviner l’empreinte du visage. Elles n’apparaîtront pleinement au regard qu’une fois révélées par la lumière artificielle, celle qui fonde toutes les images fixes et animées, rejoignant et subvertissant le processus photochimique de révélation photographique. L’apparition et la disparition des photos manipulées cherchent à replacer ces femmes en tant que sujets.